
En tant que citoyen régionaliste et travailleur communautaire bénévole pour l’Est-du-Québec parrainant depuis plusieurs années la venue d’étudiants d’Haïti, Daniel Bénéteau dénonce publiquement une situation inacceptable pour le développement de la région et sur le plan humanitaire.
Depuis quelques années, la presque totalité des étudiants d’Haïti et de l’Afrique francophone se font refuser par Immigration Canada la permission d’étudier et de s’établir dans l’Est-du-Québec. Cette situation est généralisée pour tous nos Cégeps et pour l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), malgré que tous ces étudiants aient au préalable obtenu leur certificat d’acceptation du Québec (CAQ) pour études ainsi que leur admission officielle dans un programme d’enseignement. Plusieurs ont aussi obtenu une bourse du gouvernement du Québec ou d’autres provenances couvrant leurs frais de scolarité et de subsistance.
Selon M. Bénéteau, Immigration Canada donne toujours les mêmes raisons à l’étudiant international pour justifier son refus. La première : ils n’ont pas la certitude que l’étudiant retournera dans son pays après sa diplomation. Pourtant, le Québec priorise la venue et l’établissement d’étudiants internationaux pour contrer une pénurie de main d’œuvre sévère. Et la deuxième : ils n’ont pas la certitude que l’étudiant a la capacité financière pour couvrir ses frais de scolarité et de subsistance, alors que ces étudiants fournissent toutes les garanties financières en ce sens.
Ce citoyen engagé indique que les conséquences sont majeures, Immigration Canada privant ainsi depuis plusieurs années l’Est-du-Québec de centaines d’étudiants internationaux motivés d’y étudier et de s’y intégrer socialement et professionnellement. Immigration Canada empêche également l’établissement de plusieurs familles et d’un enrichissement culturel diversifié dans notre région et prive nos Cégeps et l’UQAR d’un financement significatif du ministère de l’éducation relié au nombre d’étudiants internationaux. Ces étudiants aideraient également à maintenir certains programmes de formation à risque dû à une faible fréquentation et au financement de nouveaux logements étudiants.
De plus, comment ne pas être indigné sur le plan humanitaire selon Daniel Bénéteau, sachant que les taux de refus de permis d’études pour les pays d’Europe et autres pays sont beaucoup plus bas et sachant que les étudiants d’Haïti et d’Afrique francophone doivent souvent utiliser les épargnes personnelles et familiales d’une vie pour payer tous les coûts du long processus de plus de 18 mois pour l’obtention du permis d’études émis par Immigration Canada.
Ce citoyen régionaliste et travailleur communautaire bénévole œuvrant pour le bien-être des régions affirme haut et fort que l’Est-du-Québec doit aussi réagir pour renverser cette culture d’Immigration Canada, une bureaucratie imposante et manifestement déconnectée de la réalité des régions du Québec.
En complément, voici une entrevue avec M. Bénéteau.