
J’aimerais bien vieillir comme la Ford Mustang le fait. Celle qui célèbre son 60e anniversaire cette année donne l’impression de rajeunir à chaque génération. Cette fois, c’est la 7e qui arrive chez les concessionnaires et qui promet performance et confort inégalé.
Collaboration spéciale, Marc Bouchard, journaliste automobile
Je sais que les puristes grincent des dents chaque fois que l’on touche à ce genre de véhicule mythique. Je dois dire qu’il m’arrive moi aussi de frémir un peu d’inquiétude. Mais si la Mustang 2024 n’a pas la brutalité de l’époque, elle n’en demeure pas moins une impressionnante sportive, et ne dément pas son appartenance à la famille des muscle car.
Un nouveau style
Ce n’est pas exactement un renouveau esthétique. Oui, elle se raffine pour la nouvelle année, mais conserve les éléments qui ont créé la Mustang au fil des ans. La calandre, par exemple, avec le logo bien au centre, est toujours aisément identifiable, même si on a diminué un peu les blocs optiques qui la bordent.
Le long capot, la ligne de toit arrondie que l’on retrouve depuis plusieurs années sont aussi de mise, tout comme les feux arrière verticaux et séquentiels qui brillent à tour de rôle au moment de signaler son intention.
Le grand changement extérieur, du moins le plus évident, touche essentiellement les ailes arrière, plus rebondies et plus arrondies que jamais. De profil, et je m’en excuse d’avance, elles ne sont pas sans rappeler sa rivale Camaro, mais ce n’est qu’une vague impression.
Ce qui a le plus marqué les esprits de cette Mustang, c’est l’aménagement intérieur complètement repensé. Oubliez les cadrans traditionnels, la Mustang utilise désormais, comme c’est le plus souvent la norme, des écrans imposants de 13,3 pouces chacun. Le premier, logé devant le pilote, fournit les indications traditionnelles de conduite.
Le second, au haut de la planche de bord, intègre le système Sync4 et toutes les commandes de divertissement, de confort et de conduite. En gros, un écran tactile qui permet de créer l’atmosphère que l’on souhaite dans l’habitacle.
Pour plaire aux puristes, on offre la possibilité de changer l’affichage, optant pour un mode standard ou plus sportif. Mais on a poussé l’audace jusqu’à proposer une simulation du tableau de bord des Mustang Foxbody de 1987 à 1993, histoire de rappeler de bons souvenirs aux amateurs.

Mécanique améliorée
Sous le capot de ma version d’essai, la Mustang GT coupé, se retrouve le légendaire (bon, le mot est peut-être un peu fort, mais quand même) moteur V8 5,0 litres qui a fait la renommée de la voiture. Il a gagné en puissance, passant à 480 chevaux (un peu plus avec le groupe performance) et continue d’être jumelé au choix avec une boîte manuelle 6 rapports ou une transmission automatique 10 vitesses.
Pour s’assurer que l’on conduit bien une Mustang, on dispose aussi, au choix, de quatre sonorités de moteur que l’on peut régler en mode « mes voisins me trouvent gentil » jusqu’au mode « mes voisins veulent que je déménage ». Mais dans tous les cas, la sonorité du V8 est riche et donne des frissons.
Sur la route, la Mustang est véloce, aucun doute. Les vitesses sont bien étagées, et la transmission se manie avec une aisance déconcertante, réalisant même le jumelage de régime moteur (revmatching) simulant le talon-pointe et me donnant l’impression d’être un véritable pilote.
La bonne nouvelle, c’est que la direction est précise comme jamais, les suspensions bien dosées, et que la conduite dynamique n’exige plus un permis de pilote pour être amusante et facile. Mieux encore, la Mustang est aussi devenue une routière, permettant de longues randonnées sans souffrir du moindre compromis.
Je l’avoue, je n’ai jamais été un admirateur absolu de la Mustang mais il faut bien l’avouer, la 2024 est un pas vers l’avant de plus. En un mot, on se trouve ici face à la meilleure Mustang jamais réalisée, à défaut d’être la plus puissante.
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