Ce Nissan Frontier que l’on attendait

Collaboration Marc Bouchard, Journaliste automobile

Le Nissan Frontier avait disparu. Depuis 2019, il n’était plus visible sur les catalogues de Nissan au Canada. Il faut dire que sa dernière mise à jour remontait à près de deux décennies, et que tout le monde savait que l’ancienne génération n’avait pas ce qu’il fallait pour contrer la compétition de plus en plus féroce dans le marché des camionnettes.

Cette année cependant, Nissan a frappé un grand coup en proposant une camionnette totalement repensée, plus musclée et surtout plus moderne. L’ancien Frontier désuet cède désormais sa place à une version contemporaine aux qualités plus évidentes, et au style définitivement plus attrayant.

Tout est revu

Comme mon camion a été livré en version PRO-4X (ce n’est pas celui illustré), il était également équipé d’une foule d’améliorations visuelles, dont des garnitures noires, des crochets de remorquage rouges, des barres de protection, bref, tout pour avoir l’air d’un vrai aventurier. Avec ses roues de 17 pouces noires et ses pneus tout-terrain, le Frontier avait l’air d’un tout-terrain qui va partout.

Précisons quand même que trois versions du Frontier sont offertes. Ajoutez à cela des cabines King Cab ou Crew Cab (à 2 ou 4 portes) et une boîte de 5 ou 6 pieds, et vous aurez une idée du nombre de combinaisons et de possibilités offertes. La boîte la plus longue est un net avantage dans un monde où la compétition est particulièrement féroce. Surtout que, dans le cas du Frontier, elle est recouverte d’une protection caoutchouteuse évitant les rayures et maintenant plus aisément le matériel en place.

La boîte comprend aussi un système de rail, ainsi que des lumières intégrées dans les parois latérales, selon la version retenue. Précisons aussi que le petit Frontier peut remorquer jusqu’à 6490 livres, ou prendre en charge un peu moins de 1450 livres.

Tous les Frontier sont équipés d’un V6 de 3,8 litres qui développe 310 chevaux et 281 lb-pi de couple, des chiffres solides pour la catégorie intermédiaire. En version PRO-4X, la puissance est transmise au sol par une transmission automatique à neuf rapports avec un système à quatre roues motrices à passage direct. De plus, il y a une boîte de transfert à deux vitesses avec des réglages haut et bas, un différentiel arrière à verrouillage électronique et de puissants amortisseurs Bilstein aux quatre roues. Ainsi, lorsqu’il s’agit de performances hors route, le Frontier ne se contente pas de faire bonne figure, il domine.

Autre bel ajout, la présence d’une barre antiroulis à l’arrière, et l’élargissement de la barre avant. Le système, en plus des suspensions repensées, évite les interminables sautillements qui sont généralement l’apanage des camionnettes, peu importe leur dimension, sur une route un tantinet accidentée.

Habitacle plus confortable

L’habitacle du Nissan Frontier est aussi un changement radical. Un vaste écran intégré donne accès aux fonctions connectées, mais on n’a pas négligé pour autant les boutons physiques. Ce qui, dans une camionnette, est un avantage indéniable.

J’ai particulièrement apprécié la présence de nombreuses surfaces de rangement larges et plates, y compris un socle de recharge sans fil très pratique dans la console centrale. Ainsi, si vous montez à bord avec quelque chose dans les mains, il y a toujours un endroit facile pour le ranger.

L’ensemble devient confortable en roulant aussi, la cabine se montrant plus silencieuse qu’on ne pourrait le croire. Quant au comportement routier du Nissan Frontier, il est solide et sans grands reproches. On peut certes trouver la direction un peu lourde, mais il faut se rappeler qu’on a quand même affaire à une camionnette.

Avec une silhouette musclée et qui attire les regards, une capacité intéressante de travail, le Nissan Frontier revient en force. La catégorie est cependant exigeante, et il devra faire ses preuves s’il veut se tailler une place parmi les leaders.