Cadillac Lyriq, électrique et confortable

Photo courtoisie

Par Marc Bouchard

La Cadillac Lyriq, c’est un VUS au style affirmé. Vieillissant – son design date tout de même de 2023 – mais toujours distinctif et réussi. Son gabarit, son style affirmé et ses lignes musclées vous disent tout de suite : ici, on est dans une Cadillac, une vraie, version branchée.
En montant à bord, on comprend rapidement que le luxe discret est l’apanage de cette Lyriq. Il s’impose, naturellement. L’habitacle, c’est un mélange de salon cossu et de vaisseau spatial, avec cet immense écran incurvé de 33 pouces qui s’étire d’un bord à l’autre. Oui, c’est énorme.
Non, ce n’est pas trop. Surtout quand on voit comment tout s’intègre dans une présentation élégante, avec des matériaux corrects et une ambiance lumineuse personnalisable à souhait. On est bien, tout simplement.
Mais ce qui m’a le plus surpris, c’est ce moment où on appuie sur l’accélérateur. Pas de rugissement, pas de secousse. Juste une poussée franche, nette, et… très rapide. Les deux moteurs électriques totalisent 515 chevaux, et autant dire que le poids du véhicule (près de 2 600 kilos, tout de même) devient anecdotique. La Lyriq part comme une flèche, et c’est chaque fois un petit plaisir coupable d’écraser la pédale, juste pour le fun.

Bon, je ne vous conseille pas ça dans la file d’un Tim Hortons, mais sur l’autoroute, pour dépasser une voiture hésitante, c’est un charme.
Cela dit, on sent bien que la Lyriq n’a pas été conçue pour les virages serrés de circuit. Sa direction n’est pas des plus communicatives, et sa suspension favorise la douceur plutôt que la fermeté. Et c’est parfait comme ça. On ne lui demande pas de jouer les sportives nerveuses. On lui demande d’être confortable et de vous isoler du monde extérieur. Mission accomplie. On glisse sur la route, tout simplement.
Et puisque je parle de confort, mention spéciale à l’espace intérieur. Les passagers arrière ne sont pas traités en citoyens de seconde zone, et le coffre de plus de 790 litres permet de trimballer valises, sacs d’épicerie ou tout le nécessaire pour un weekend au chalet. Le luxe, c’est aussi de ne pas avoir à choisir entre les passagers et les bagages.
Sur le plan technologique, Cadillac a mis le paquet. L’interface Google Built-In facilite la vie, surtout pour ceux qui sont déjà dans l’écosystème Android. Le système audio AKG, avec ses 19 haut-parleurs, est très correct, même si je n’ai pas trouvé la chaleur sonore que j’espérais. Peut-être que je suis trop pointilleux, ou peut-être que mes goûts musicaux manquent un peu de nuances. Je vous dicterai ma liste d’écoute un autre jour, vous pourrez en juger par vous-même.
L’autonomie annoncée tourne autour des 513 kilomètres, et c’est à peu près ce que j’ai obtenu, sans devoir jouer au champion de l’éco-conduite. Même avec la climatisation et quelques embouteillages, j’ai dépassé les 480 kilomètres avant de chercher une borne. Et quand vient le moment de recharger, la Lyriq se montre simple : en une dizaine de minutes sur une borne rapide, on récupère une centaine de kilomètres, parfait pour repartir l’esprit tranquille. À la maison, la recharge de nuit sur une borne de niveau 2 fait le travail sans souci.
Évidemment, quelques détails mériteraient d’être peaufinés. L’interface multimédia, malgré son look futuriste, demande parfois un peu trop d’attention.

Et certains plastiques à l’arrière rappellent que même le luxe a ses compromis. Mais dans l’ensemble, la Lyriq impressionne, autant par son aplomb que par son confort.
Cadillac a longtemps cherché à se réinventer. Avec la Lyriq, on sent que la marque américaine a trouvé une voie bien à elle : un mélange de prestance tranquille, de technologies affirmées et d’un style assumé. C’est une Cadillac, oui. Mais c’est aussi une électrique qui n’essaie pas de copier les autres. Et ça, ça mérite qu’on s’y attarde.

Suivez Gars de char sur Spotify